PROPOSITIONS de DEFINITION du TAIJI QUAN

 

 

La gymnastique chinoise est l'aspect le plus populaire de la médecine traditionnelle chinoise comportant Dao in, Qi Gong, Taïji Quan et d'autres techniques moins connues mises au service des anciens comme des plus jeunes.

 

 Elle est composée d'enchaînements de mouvements, métaphores poétiques inspirées des animaux et des éléments de la nature.

 

 C'est un ensemble de savoirs réellement accessibles à tous et un merveilleux moyen de prévention et d' entretien de la santé, un regard original alliant relaxation du corps et apaisement de l'esprit.

 

 


littéralement : Taiji = faîte suprême , Quan= Poing :

                                             par extrapolation   Boxe.


  D'origine chinoise, la boxe du faîte suprême a su évolué au fil du temps, influencée par le Taoisme (450 av J C), le Boudhisme (500 av J C), et certainement avec des origines bien plus anciennes...

 

  Dans la tradition populaire chinoise, la santé est étroitement liée à la gymnastique douce. Un grand nombres d'exercices d'assouplissements et d'exercices de respirations sont mis à disposition par les professeurs, afin ,comme le veut la croyance , d'ouvrir des canaux énergétiques.

 

Art de la médication, art martial, art de la méditation,

le TAIJI QUAN propose un regard original alliant relaxation et tonicité du corps, apaisement et vigilance de l'esprit.

 

Art de la médication

La compréhension du TAIJI QUAN est indissociable du soin et de la santé physique mentale et spirituelle.

 

 L'apprentissage de la lenteur et de la douceur dans l'exécution des enchaînements (TAO) permet de nous appliquer au placement des articulations et d'inviter sa respiration à développer toute son amplitude.

 

  Afin de minimiser les traumatismes et permettre une meilleure circulation des liquides

(sang, lymphe etc) de fait il est conseillé de pratiquer le plus souvent possible en plein air.

Cette approche en fera un art d'excellence...


Art martial de type interne.

 Pour nous conduire à l'aspect martial... indissociable d'une recherche prophylactique.

 Le TAIJI QUAN nourrit sa vitesse et sa puissance sur les bases citées plus haut, (lenteur et douceur) ce qui permet de renforcer les jambes dans les déplacements et de développer la souplesse par une meilleure irrigation des capilaires de faîte la vitesse (V).

 

(Energie = x Masse ).

 

  Cette action doit respecter les mouvements articulaires (nommés dans l'école CHEN les 9 perles)  mains pieds;   coudes genoux;   épaules hanches; cervicales, dorsales, lombaires afin de faire naître la notion d'axe...

 

  Sur cette base le relâchement pelvien sera à même de densifier et de protéger les articulations. Particulièrement dans les fashin, (lâcher de force).

 

  Ceci étant, le Tui shou, (poussée des mains) les Chin na,(immobilisation) pourront s'affiner dans l'étude sans tomber dans les contractions musculaires 

 

Art de la méditation

 Le troisième aspect s'apparente à la dimension contemplative issue des traditions orientales (Taoiste, Boudhiste, Chan, etc).

 

La détente musculaire, le placement et l'ouverture des articulations invitent à se laisser investir par le souffle ( la respiration ).

 

  De fait, « je deviens le spectateur de ce qui s'opère... du plaisir de l'instant à l'éveil »

 

                         La terre est ronde, le ciel est rond, les étoiles font la ronde.

 

Alain Chauveau 

 

 

 

 

 

 

  • Selon Catherine Despeux :


Le terme taïji Quan signifie « technique de combat à main nue du Faîte Suprême, Taiji jian « technique de l'épée du Taiji » ou  Taiji dao « technique du sabre ».

 

extrait de « Taiji Quan, art martial, technique de longue vie » / édition Trédaniel

 

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  • selon Georges Charles:

 « A l'origine, Tai (Ricci 4660) signifie simplement grand, immense, majestueux, suprême, extrême, ultime...mais Ji (Ricci 392) désigne tant la poutre faîtière que le point le plus haut, donc le faîte et par extension le toit...donc le sommet visible. La conception classique, souvent oubliée, veut donc que le Taiji soit à la fois ce qui soutient(la poutre faîtiere) donc le Yin, et ce qui est visible et ce qui protége(le toit),donc le yang »
 « Zhu xi(1130-1200)dans ses commentaires du Yijing précise encore : « le Taiji est comme le faîte d'une maison qui se profile à l'horizon, c'est à la fois l'assise et le point suprême.Le Taiji est à la fois la matrice originelle de l'univers et son aboutissement.
 Le Taiji n'est autre que le Principe(Li) le plus élevé, le plus spirituel, le plus merveilleux au delà duquel il n'est rien. »

 

Extrait de « le rituel du dragon »,
Les sources et les racines des arts martiauxselon
Edition Chariot d'or